Conseils pour vos séances de sports collectifs

Introduction sur les conseils en sports collectifs

Aujourd’hui l’idée est de vous proposer une série de vidéos conseils pour vos séances de sports collectifs ou jeux collectifs avec ballons afin de vous donner des outils, des tips pour améliorer le temps de pratiques et l’implication des élèves dans le cours. Ces séances peuvent être des temps d’Éducation Physiques et Sportives mais aussi des entraînements sportifs.

L’idée n’est pas de parler d’un sport en particulier mais de parler de généralité. Par exemple : l’organisation des matchs, comment gérer l’hétérogénéité du groupe…

Page Sports collectifs

Sommaire des vidéos

Voilà un résumé des vidéos conseils en sports collectifs que vous aurez.

1^ère vidéo : Organisation des jeux ou matchs lors de la séance pour qu’il pratique le plus possible
2^ème vidéo : Composition des équipes (Comment faire des équipes sans perdre beaucoup de temps et qui soient le plus juste possible)
3^ème vidéo : Compétences techniques qui vont être travaillés lors des séances
4^ème vidéo : L’arbitrage fait par les élèves lors des séances
5^ème vidéo : Quel genre de coach êtes-vous ? (Concerne plus l’entraînement sportif)
6^ème vidéo : Quel connaissances tactiques je vais développer lors de mes séances? (A venir…)
7^ème vidéo : Comment investir tous les élèves malgré des classes très hétérogènes ? (A venir…)

Organisation des matchs lors des séances

Nous allons voir comment j’organise les jeux et les matchs lors des séances afin que les joueurs pratiquent le plus possible.

Je pense que les élèves doivent être en opposition un maximum. Le champ d’apprentissage de l’éducation nationale s’intitule : « Conduire un affrontement collectif pour gagner » Donc lors des séances, les matchs doivent avoir une grande place. Ce n’est pas à 5 minutes de la fin qu’il faut se dire, on fait un match.

Quand vient le temps des matchs, je mets en place plusieurs terrains. En général 3. Ce qui permet à 6 équipes de jouer en même temps et ainsi qu’elles aient de petits effectifs.

Mais du coup, l’enseignant va avoir du mal à tout arbitrer ? En effet, il va laisser des terrains en auto-arbitrage ou responsabiliser des élèves sur l’arbitrage. Il interviendra seulement s’il y a des problèmes sur les terrains. Et s’il y a trop de problèmes sur les terrains ? L’enseignant stoppe les matchs, on fait une régulation car il y a sûrement des règles non comprises ou des rôles qui ne sont pas bien défini.

Et quand je n’ai pas le matériel pour faire 3 terrains ? Alors dans ce cas-là, j’organise le nombre de matchs possibles puis je rajoute un autre jeu (par exemple : le jeu des planètes ou le Pris-pris, jeux dont les explications sont disponibles sur le site dans la catégorie Jeux collectifs).

De mon point de vue, il faut faire confiance aux élèves car ils ont envie de jouer. Plus ils vont jouer, plus ils vont être impliqués dans les séances et progresser.

Composition des équipes lors des séances

Nous allons parler de la composition des équipes.

Souvent, nous entendons dans les récits d’anciens élèves que l’un de leur pire souvenir d’EPS est d’être choisi en dernier lors des compositions d’équipe en sports collectifs.

Alors pourquoi continuer à utiliser la méthode des capitaines d’équipe ? Pour moi, je vais être clair, il n’y a aucune raison. Les seuls avantages que l’on retrouve à utiliser cette méthode sont de perdre du temps sur la séance et de rejeter le fait que les équipes ne soient pas équilibrées sur les élèves.

Je pense que l’enseignant, l’entraîneur ou l’éducateur sportif doit avoir réfléchie en amont à comment faire les équipes. En pensant à : Comment perdre le moins de temps à les faire ? Comment faire des équipes qui permettent à mes élèves d’atteindre les objectifs de la séance ?

Mes équipes ont peu de joueurs. Comme je l’ai dit dans la dernière vidéo, je fais beaucoup de terrains pour avoir des équipes de 3,4 joueurs voir 5 maximum.

Je les fais moi-même ou alors je peux utiliser une appli, où tous les élèves ont été rentrés au préalable.

Dans ce dernier cas, les équipes seront tirer au sort. J’informe les élèves auparavant et je trouve qu’ils y accrochent bien. Il n’y a pas le problème d’avoir des équipes équilibrées car ils savent que c’est aléatoire.

Quand je fais les équipes moi-même, j’intègre au préalable l’objectif de la séance. Est-ce de responsabiliser les joueurs ? Dans ce cas-là, je fais des équipes avec des élèves de niveau homogènes. Et les équipes les plus expérimentées jouent l’une contre l’autre. Les oppositions restent les mêmes toute la séance. Du coup, chaque élève se sent à sa place. Par contre si l’objectif est de favoriser le jouer ensemble ? Dans ce cas-ci, je fais plutôt des équipes d’un niveau un peu près équivalent. Et je multiplie les affrontements.

Dernières choses, pour moi, les équipes équilibrées n’existent pas. Il faudrait des clones de tous les joueurs pour faire cela, et encore…

Compétences techniques à travailler en priorité lors des séances

Quand on regarde des séances de sports collectifs, bien souvent on voit dans un premier temps des exercices de manipulation de l’objet (ex : parcours de dribble…). Puis quand arrive les matchs, on demande aux élèves de faire des passes, qu’ils ne font pas… Il y a peut-être un lien ???

De mon point de vue, la première chose à travailler en sports collectifs est : les passes et la finition (tir, shoot…). Les passes sans défenseur à l’arrêt, dans un premier temps, puis en mouvement puis très vite avec un défenseur. Et là, nous voyons plus de passes dans les matchs. Donc la première compétence à avoir pour faire du sport collectif est réceptionner/ lancer l’objet.

Alors bien sûr que je vais travailler le dribble, mais dans un second temps, avec pourquoi pas des parcours. Mais pour ma part, je privilégie des exercices avec de l’opposition pour que quand je travaille la manipulation du ballon ou de l’objet les élèves puissent le retranscrire en situation de matchs.

Et au-delà du dribble/ tir/ passe, ce que je travaille beaucoup est l’enchaînement des actions (dribbler/tirer ; attraper/tirer ; attraper/passer…). Car pour aller vers l’avant, il faut des élèves réactifs qui puissent enchaîner les actions avant que le défenseur ne soit sur lui. Mais aussi, il faut aussi savoir se placer. Et ça j’en parlerai dans la vidéo sur les connaissances tactiques.

Arbitrage par les élèves

L’arbitrage doit être une compétence qui est travaillé dans les séances de sport collectif. Mes évaluations de fin de cycle en tiennent compte.

Quels sont les avantages à faire arbitrer les élèves ?

Ils vont davantage connaître les règles car ils vont devoir les faire appliquer. Cela permet d’augmenter la confiance et l’affirmation de soi. Certains élèves vont être valorisés alors qu’ils ont plus de mal à trouver leur place dans le jeu. D’autre part, comme je l’ai dit dans une vidéo précédente, cela permet de multiplier les terrains où les élèves jouent en même temps.

Est-ce que c’est dur ?

Oui, mais plus ils commencent tôt plus ils seront habitués et impliqué là-dedans. Pour ma part, je commence dès les CP. De plus, certains joueurs vont se prendre pour les arbitres. Il faut que l’enseignant définisse bien les rôles et intervienne si ceux-ci ne sont pas bien respectés.

En fin de séance, je fais toujours un tour des élèves pour savoir s’il y a des situations ou des règles qu’ils n’ont pas compris afin que l’arbitrage soient de plus en plus clair au cours du cycle.

Aussi pour éviter de se jeter à l’eau sans savoir flotter, il faut qu’ils aient quelques notions. Je leur explique que quand la règle n’est pas respectée, l’arbitre siffle, explique ce qu’il s’est passé et dit comment le jeu doit reprendre. J’ai créé un document explicatif assez simple, il est disponible sur le site (vous le retrouverez en commentaire ou dans la bio).

Vous l’aurez compris, le sifflet est un indispensable des mes séances de sports collectifs.

Quel genre de coach es-tu?

Connaissez-vous les coachs playstation ?

Cette appellation me vient d’un collègue avec qui j’ai travaillé en début de carrière. Elle définit les coachs qui veulent faire faire les actions à leurs joueurs, comme s’ils avaient la manette dans les mains.

Au-delà de la caricature, ce genre de coach enferme le joueur dans une dépendance à l’entraîneur et l’empêche de réaliser les actions qu’il juge opportun dans le match. Le joueur a le droit de faire des erreurs car c’est comme ça qu’on évolue. Mais aussi est-ce que le coach a toujours raison ? Donne t’il toujours la bonne action à faire ?

Dans cette vidéo, nous allons parler essentiellement de l’attitude sur le bord du terrain lors de rencontre.

Pour ma part, je pense que le coach doit avant tout gérer l’aspect émotionnel chez le jeune joueur. Il faut le mettre en confiance. J’essaye au maximum de positiver mon discours sur le bord du terrain, justement pour les mettre en confiance.

Je leur donne un plan de jeu qui comprend de plus en plus d’informations selon l’expertise de l’équipe. Celui-ci est très important car il va déterminer mon discours sur le bord du terrain. Si un joueur commet des erreurs mais qu’il est dans le plan de jeu, je l’encourage et lui dit de continuer. Je peux ajouter un conseil pour que cela soit mieux réalisé.

Si, par contre, il n’est pas dans le plan de jeu, je le…. je lui réexplique le plan de jeu en lui disant qu’il doit le réaliser. S’il récidive, selon la catégorie, ce peut être un motif de changement.

Il faut qu’on soit clair avec les consignes que l’on donne pour donner confiance à nos joueurs. Si notre discours évolue au cours de la rencontre, selon la physiologie du match ou notre état émotionnel, le joueur va être perdu. Et on va perdre nos joueurs qui n’appliqueront plus nos consignes.